La toxine botulique, BOTOX

La toxine botulique est une substance qui diminue temporairement la contradiction des muscles en agissant au niveau de la jonction neuro-musculaire (action myorelaxante).

Le BOTOX a reçu aux Etats Unis, l’autorisation de la Food and Drug Admnistration (FDA) en 2002 pour son utilisation dans le traitement des rides inter sourcilières ou «  rides du lion », les rides du front et les rides de la patte d’oie.

Depuis 2003, les autorités administratives françaises chargées du contrôle des médicaments ont délivré une autorisation de mise sur le marché (A.M.M.) dans un but esthétique à la toxine botulique sous les noms de VISTABEL, AZZALURE et BOCOUTURE.
Cette autorisation concerne l’utilisation esthétique pour le traitement des rides de la glabelle (rides inter-sourcilières ou « rides du lion ») sous certaines conditions de compétence des praticiens et de modalités d’utilisation.

En pratique, les indications les plus classiques de la toxine botulique dans le domaine de l’esthétique concernent les rides inter-sourcilières, les rides du front et les rides de la patte d’oie.

L’utilisation de la toxine botulinique a révolutionné le traitement du tiers supérieur du visage, en permettant de réduire considérablement les indications chirurgicales, plus invasives et agressives.

Le principe de la toxine botulique consiste en l’utilisation des propriétés de relaxation musculaire de ce produit. Il ne s’agit pas d’un comblement.
Le but le plus souvent recherché est de réduire l’action des muscles situés au niveau du front et des sourcils, afin d’atténuer aussi bien les rides horizontales que les rides verticales provoquées par la contraction de ces muscles.

Une telle utilisation permet de lisser les reliefs cutanés, d’obtenir ainsi un effet de rajeunissement par relâchement de la tension musculaire ainsi qu’un effet préventif et protecteur contre le vieillissement quand le traitement est entretenu sur le long terme.

D’un point de vue plus global, il faut avoir que la position des sourcils est assurée par un équilibre entre deux forces opposées, constituées par des muscles abaisseurs (situés au voisinage des sourcils), et un muscle releveur (le muscle frontal).

Les rides horizontales sont dues à la contraction du muscle frontal qui est releveur. les rides verticales inter-sourcillières sont occasionnées par la contraction des muscles abaisseurs.
Les muscles de la tempe sont quant à eux responsables des rides de la patte d’oie et leur relaxation peut permettre d’obtenir une légère ascension de la queue des sourcils.

L’objectif essentiel de ce traitement est de diminuer les rides et les ridules au repos et non d’empêcher la contraction musculaire : on jugera donc le résultat principalement sur l’aspect des rides au repos.
En ce qui concerne la balance entre les muscles abaisseurs et élévateurs, la toxine botulique en atténuant l’action d’un groupe de muscle, atténue les rides dues à ces muscles mais libère l’action des muscles antagonistes : le but est de traiter la balance musculaire et d’obtenir ainsi une harmonisation du visage.

Le traitement par toxine botulique doit être conçu et géré dans le temps : il convient donc de traiter progressivement et d’éviter le risque « d’en faire trop » lors des premières injections.
Il vaut mieux une première séance modérément efficace que trop efficace : il n’est donc pas souhaitable de vouloir un résultat optimal dès la première injection. On pourra toujours rajouter du produit si l’effet est insuffisant, alors qu’on ne pourra pas en enlever s’il est jugé excessif.
Dans certains cas, il peut être nécessaire de pratiquer plusieurs séances d’injections avant d’adapter au mieux les possibilités du produit à chaque patient(e).


Aucune préparation particulière n’est nécessaire avant les injections.
Le jour de l’injection, vous n’avez pas besoin d’être à jeun.
Pour les femmes, il convient de prévoir de venir sans maquillage ou de l’enlever avant les injections.
Il est très important de minimiser les risques de saignement des régions traitées en évitant de prendre de l’aspirine pendant les 15 jours qui précèdent les injections et les 15 jours qui les suivent.

Les injections étant peu douloureuses, dans la grande majorité des cas aucune anesthésie n’est nécessaire.
Toutefois, chez certain(e)s patient(e)s très sensibles, on peut utiliser une crème anesthésiante superficielle type Emla.

Le traitement sera réalisé au cabinet du praticien ou dans une clinique selon le choix et les habitudes de votre médecin.
Ce traitement consiste en une série d’injections au niveau du visage. L’aiguille est fine, et les injections sont habituellement peu douloureuses.
La durée du traitement est de l’ordre de quelques minutes.

Pendant les deux heures qui suivent les injections, il vous est recommandé de ne pas faire de sport intensif et de ne pas vous allonger.
Il convient également d’éviter les manipulations du visage ou les massages appuyés ainsi que le port d’un(e) casque/casquette/chapeau trop serré(e) dans les 24 heures qui suivent la séance.
Il est très important de minimiser les risques de bleus ou de saignement des régions traitées pendant les quinze jours qui précèdent et les quinze jours qui suivent les injections (afin de limiter le risque de fuite du produit vers les muscles périphériques ce qui risquerait d’entraîner des effets non désirés).

Par ailleurs, pendant les trois jours qui suivent les injections, il est souhaitable de fortement contracter les muscles injectés trois fois par jour pendant environ 5 secondes par muscle.

Habituellement, les suites de ces injections sont simples. Quelques marques un peu gonflées subsistent 20 à 30 minutes puis disparaissent. Les patients peuvent reprendre leurs activités normalement après les injections.

L’utilisation de doses adaptées à chaque cas, en fonction notamment de la puissance musculaire permet d’éviter l’aspect « figé » souvent redouté par les patient(e)s.

Quelques rares effets indésirables peuvent apparaître. Ils sont transitoires.
Il peut s’agir de :

  • Rougeur : une rougeur localisée aux points d’injection a été parfois signalée et persiste rarement au delà de 3 à 6 jours.
  • Ecchymoses («bleus») : des bleus sont en fait rarement ob­servés au niveau des zones d’injection et peuvent perdurer quelques jours.
  • Œdèmes : un gonflement, le plus souvent autour des yeux, peut s’installer progressivement en 4 à 5 jours, pour décroître ensuite en quelques jours à quelques semaines.
  • Troubles de la sensibilité : une sensation de tension ou de fixité du front, de la bouche ou du cou, suivant les zones injectées, ainsi qu’une modification de la sensibilité souvent liée à une sensation de cartonnement peut persister plusieurs jours
  • Douleurs fugaces oculaires ou faciales : de telles douleurs ont été décrites dans les zones injectées de manière tout à fait exceptionnelle.

 

Le résultat consiste en une atténuation des rides avec une conservation de petits mouvements : il est obtenu trois à quinze jours après les injections.

Les injections doivent être pratiquées plusieurs fois avec des intervalles de 3 à 6 mois afin d’obtenir une certaine stabilité du résultat. A partir de la deuxième injection, les résultats peuvent être plus durables (6 à 8 mois). Il convient ensuite de répéter les injections tous les 3 à 6 mois.
Il est cependant recommandé de ne jamais rapprocher à moins de 3 mois les séances d’injections pour éviter notamment de créer une résistance au produit par un « effet vaccin ». L’aspect du résultat peut être stabilisé au-delà de 3 injections mais dans certains cas, il convient d’avoir recours à au moins 8 à 10 injections pour obtenir une certaine stabilisation du résultat.

A l’inverse, il convient de remarquer que, l’action de la toxine restant temporaire, si l’on arrête les injections même après plusieurs années de traitement, les muscles traités retrouvent leur fonction normale d’avant les injections.

Asymétrie résiduelle
Une asymétrie des deux côtés du visage, ainsi que des rides plus marquées d’un côté que de l’autre, existent le plus sou­vent avant l’injection.
Enfin le muscle responsable de la ride peut être plus puissant d’un côté que de l’autre. Ceci est généralement analysé avant l’injection. Dans une telle hypothèse, les injections se feront suivant une technique adaptée et légèrement différente d’un côté par rapport à l’autre. Malgré cette précaution, une asymétrie résiduelle peut persister et est éventuellement susceptible de bénéficier d’une injection complémentaire.
Les actes à visées esthétiques ont pour objectif de rendre plus heureux et de vous satisfaire dans des proportions réalistes.

Dans le cas de la Toxine Botulique, le rajeunissement est ob­tenu en contrepartie d’une diminution, voire disparition de certaines expressions du visage. Cet aspect a été évalué avec vous pour éviter les risques de déconvenues notamment si vous êtes acteur, présentateur, etc…